Le bouche-à-bouche, on le fait encore ? C’est dangereux ? Utile ?
Ces questions sont légitimes. Le bouche-à-bouche est un geste emblématique du secourisme. Il a sauvé de nombreuses vies. Mais il a aussi évolué, à la lumière des recommandations scientifiques et des réalités de terrain.
En tant que formateur depuis plus de 30 ans, j’ai vu les pratiques changer… sans jamais perdre de vue l’essentiel : faire au mieux, avec ce qu’on a, dans les premières minutes.
À quoi sert le bouche-à-bouche ?
Il s’agit d’insuffler de l’air dans les poumons d’une victime inconsciente qui ne respire plus. L’objectif est simple : apporter de l’oxygène aux organes, le temps que les secours arrivent.
Dans certains cas – notamment chez les nourrissons, les enfants ou les victimes de noyade – l’arrêt cardiaque est d’abord d’origine respiratoire. Dans ces situations, l’insufflation est capitale.
Faut-il toujours le faire ?
Non. Et c’est là que la confusion commence parfois.
Les dernières recommandations internationales sont claires :
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Si vous n’êtes pas formé, ou que vous ne vous sentez pas à l’aise : faites uniquement le massage cardiaque.
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Si vous êtes formé, et que vous disposez d’un masque de protection, alors vous pouvez alterner : 30 compressions / 2 insufflations.
En résumé : le massage cardiaque est prioritaire, mais le bouche-à-bouche reste pertinent dans certains cas précis, que nous détaillons lors des sessions de formation.
Est-ce risqué ?
En théorie, il peut y avoir un risque de transmission de maladies, mais il reste très faible, surtout si vous utilisez une protection individuelle (masque bouche-à-bouche, film de poche avec valve, etc.).
En pratique, vous devez toujours écouter votre ressenti. Si vous ne le sentez pas, faites uniquement le massage cardiaque. C’est déjà énorme.
En formation, comment l’enseigne-t-on ?
Chez CPC Formation, on ne se contente pas de montrer.
On pratique, on discute des doutes, on s’adapte aux réalités (lieux isolés, absence de matériel, stress, enfants…).
Vous apprendrez :
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Quand insuffler (et quand s’en passer),
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Comment bien positionner la tête pour dégager les voies aériennes,
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À repérer si l’air passe (ou pas),
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Et surtout… à ne pas paniquer, même quand la situation est inconfortable.